samedi 25 octobre 2008

Muddy Waters - "Folk Singer"

Ce disque est un "must" absolu de blues acoustique. 1961. Buddy Guy à la guitare, Muddy Waters qui chante de toutes ses tripes. Certains trouvent le "reverb" un peu "too much". Mais ne boudons pas notre plaisir.













"Folk Singer' was one of the first 'unplugged' 'modern' blues recordings and it offers stellar presence and sound.

Leonard and Phil Chess were riding the new found acoustic folk popularity and offered Muddy an opportunity to record something different
from the more 'modern' electric blues sounds popular at the time.
A revisit to the Mississippi Delta acoustic slide guitar sound of the early days ... some pure acoustic blues ...

This sound is deep and pristine recorded with a clear direct path before recording technology started to use all the outboard studio processing.
Classics has the HDAD and 180 gram vinyl still in print but even the very inexpensive regular Chess CD reissue CHD12027 sounds phenomenal!

'Folk Singer' was also apparently the record that Keith Richards had in his hands when he met Mick Jagger in the early sixties.
Mick introduced himself after noticing Keith holding a copy of 'Folk Singer' while waiting for the train to arrive.
A brilliant album and superb recording by my favorite blues artist!

http://www.stevehoffman.tv/forums/showpost.php?p=3892759&postcount=5

mardi 21 octobre 2008

"Soundstage"


Ah le fameux "soundstage". Les merveilles du stéréo. Les sculptures sonores tridimensionnelles, l'espace comme jeu sonore. À ce petit jeu, Peter Gabriel est passé maître et son dernier, Up, est tout à fait exceptionnel. Pour tripper dans l'espace et le son, passer outre la remarquable première piste (pour cause de compression armée) et aller directement à "Growing Up". Brillance mise en place.

vendredi 16 mai 2008

Basses acoustiques et électroniques

Un classique audiophile des années '80 qui a fait le beau temps des salles d'écoute d'alors, en même temps qu'un grand succès de la "sono mondiale" ("world beat"), l'album Däfos réunit le batteur / percussionniste / ethnologue de Grateful Dead, Mickey Hart, la chanteuse brésilienne Flora Purim et le percusionniste Arto Moreira. Il y a sûrement d'authentiques amateurs du genre, mais moi, je m'en sers surtout pour entendre les murs trembler au son du "Beast", un grand cadre d'alumium d'une circonférence de 25 pieds, sur lesquels de larges tambours sont suspendus (The Gates of Däfos). Vos chats seront épouvantés lorsque The Beast sera renversé sur le sol. Party percussif, image sonore formidable, c'est un indémodable du genre.


Après les percus acoustiques, voici les basses électroniques de Nine Inch Nails, en téléchargement gratuit 24-bit/96 kHz. Après téléchargement, gravez-vous un authentique DVD-A (illustration fournie) et plongez dans les joies de la haute résolution. la deuxième partie est plus réussie que la première, et Four Of Us Dying est un morceau audiophile de choix. Jamais entendu des basses pareilles dans mon système!






Finalement, deux minutes de batterie post-bop, tendance free, celle de Joey Baron, accompagnée par la basse de Greg Cohen, parfaitement captées sur la 5e piste ("Nevalah") du Vol. 6 de Masada, un des multiples projets parallèles de John Zorn. Tout le disque est un déferlement hyper-vitaminé de grands défoulements post-bop, avec harmonies et rythmiques vaguments hébraïques/orienales. L'alto de Zorn et la trompette de Dave Douglas complètement un menu enivrant d'énergie (écoutez "Nashon" pour tendre un solo aveuglant de Douglas). D'ailleurs, si vous voulez un test de hautes fréquences vraiment cruel, faites spinner la dernière ("Beer Sheba"): Zorn semble en pleines convulsions à l'alto, et la trompette de Douglas la suit de près vers la cellule capitonnée!

mardi 15 avril 2008

Buddy Holly, John Coltrane, Sonny Rollins et le MONO

Je ne suis pas un amateur du rock'n'roll des années '50 (trop loin de mes racines), mais comme prise don son mono cristalline, c'est inégalable. L'influence sur les Beatles des années '63-'65 est palpable, le son glorieux. Dynamique? Écoutez le monstrueux solo de piano sur "Think It Over"... Un mastering digital "as is" qui a popularisé l'expression "From The Original Master Tapes" et le travail de l'ingénieur de mastering Steve Hoffman. Qui avoue n'avoir rien fait!

Well, the first compact disc I did was an album by Buddy Holly called "From the Original Master Tapes." It's an album where the mastering part took about three hours, but actual research, finding the right tapes, took maybe half a year. Spread out all over the place, I found everything, brought them all together. That was 90% of the battle. When I mastered that album, I was sitting right there with the engineer who was a really nice guy, and I said, "Look, all these things sound great just the way they are. Do we have to master them? Can't we just transfer them straight?" And the guy said, "Transfer them straight? Well, I hear a cloud on the bass a little bit here. And I hear this and I hear that..." I said, "well if you take the cloud out, his voice just doesn't sound right. Leave the bass cloud in, worry about the voice, and my name's going on it, so if there's a problem I will take the heat." And he said, "ok, we won't do anything." So I just did it straight, trusted my instincts, and it's the album that I'm most noted for because... [sighs] I had nothing to with the sonics of that album. It was all Norman Petty's engineering back in New Mexico in the 50s. He did it right, and I saw no reason to tamper with it.














samedi 5 avril 2008

DAVID GILMOUR - On An Island


Un autre cas sévère de "ear candy"... La luxuriance des arrangements concoctés par ces vieux pros (David Gilmour, Phil Manzarena), les orchestrations, subtiles comme des nappes de brouillard traversés de lumière de l'excellent Zbigniew Preisner (mieux connu pour ses bandes sonores de films de Kieslowsky, comme La double vie de Véronique), les harmonies vocales de Crosby et Nash (rien de moins!)... Après une première moitié plus rock, dense et tendue (avec moultes solo de guitare électrioque portant la signature Pink Floyd, circa The Wall), on entre dans la seconde moitié du disque dans un monde sonore apaisant et mirifique, une sérénité sonore que les fans finis de Roger Waters ne reconnaitront jamais, et qui est aujourd'hui la meilleure part de Gilmour.

lundi 10 mars 2008

ROGER WATERS - Amused To Death


Le roi du disque-concept a donné avec ce disque aux thèmes similaires un digne cousin à The Wall. Ce qui signifie: montages sonores complexes, utilisation maximale du soundstage, un feu roulant d'effets sonores qui vont parfois creuser très loin dans le spectre sonore (Late Home Tonight, Part I, 3:52)... Paradoxalement, c'est un moment d'intimité que je préfère utiliser comme test sonore: l'entrée de la voix de Waters sur Perfect Sense, Part I, 1:51. Si vous n'avez pas l'impression que Waters est dans votre salle d'écoute... quelque chose vous manque.
(Malhreusement, on n'a pas recréé cette impression d'intimité à l'entrée de la voix magnifique de P.P. Arnold, quelques secondes plus tard, ce qui nous ramène soudainement en studio)

TALK TALK - Spirit of Eden [SACD]


Dynamique, distorsions & autres délices post-rock

Cordes & cuivres de l'orchestre classique, rythmique rock, guitares électriques distorsionnées, feeling psychédélique et la voix si curieusement hors du temps de Mark Hollis. Ce disque refuse toutes les frontières; utilisation constante de la dynamique, espace sonore vaste et complexité des arrangements; un disque envoûtant, bien servi par le format SACD.

MILES DAVIS QUINTET - Cookin' [DCC]


Le grand quintette de Miles Davis a enregistré quatre albums en deux jours en 1956, qui ont été réédités sans cesse depuis, parce qu'ils définissent l'essence même du jazz de chambre. Écoutez "My Funny Valentine": le son de la trompette de Miles est-il perçant... ou criard? Toute une différence dans le plaisir auditif...

DAVID SYLVIAN - Everything and Nothing


Ear candy comme disent les Anglais. Les arrangements de David Sylvian fourmillent toujours de détails et de sonorités envoutantes, et sa voix basse ne gâche rien. Écouter Every Colour You Are et savourez un moment de plénitude sonore. Si votre chaîne ne vous en met pas plein les oreilles, quelque chose ne fonctionne pas.

WAYNE SHORTER- Alegria


Le son luxuriant du violoncelle, parfaitement capté dans cette magnifique interprétation de la sublime Bacchanas Brasileiras de Villa-Lobos.

HALL WILLNER presents Weird Nightmares, Meditations On Mingus

De la résolution dans les hautes?
Mettez "Open Letter To Duke", et écoutez la déferlante des violon, banjo, mandoline, guitare, harmonica et kazoo se promener sur une base de tuba. Beaucoup de hautes fréquences vont s'entrecroiser. À votre système de vous les restituer sans les mélanger.

ARVO PART - Tabula Rasa (avec Gidon Kremer, Keith Jarrett)


Réverbération sonore (naturelle) et poids des instruments.

Les ingénieurs d'ECM savent y faire. Mettez le très automnal Fratres de l'Estonien Arvö Pärt et écoutez le piano de Keith Jarrett et le violon de Gidon Fremer vous emmener très loin.

BOB WALSH - Live


Présence sonore.
Live à Lévis. Une prise de son irréprochable. Sur "Ma Toune", la présence de la voix de Bob et les harmoniques de guitares vous feront dresser les cheveux. Et puis y'a pas plus belle toune d'amour.

STEVIE WONDER - Innervisions [Édition Mobile Fidelity]


Image sonore, ou soundstage...

Mettez "Too High" et amusez-vous à suivre la précision crisalline de la position des cymbales, au centre et dans le canal droit... Du bonbon paraît-il pour ceux qui ont de la Vraie basse dans leur système.

Sur la suivante, la délicate et poétique "Visions", le jeu entrelacé de trois guitares (canal gauche, centre, canal droit) est d'une poésie inégalable.